Accueil > Chansons > Pour mon vieil ami l’anarchiste

Pour mon vieil ami l’anarchiste

Avray, Charles d’


Texte (adaptation en vers libres) et musique de Charles d’Avray (1938).


« Du plus profond de mon cœur à mon grand ami Sébastien Faure, pour ses quatre vingt ans »
Charles d’Avray

Tu fus en grand lutteur et tu fus un grand sage,
Tu semas le bon grain par beaux et mauvais temps :
Qu’il me soit permis de te rendre hommage,
Père spirituel de mes lointains vingt ans.
 
Tu parais un voile se lève,
J’ai vingt ans, tu m’ouvres les yeux,
Et je fais mien ton joli rêve
D’amour pur, sans lois, sans dieux :
 
C’est le paradis sous les cieux,
C’est la vie intense et superbe,
Et c’est le progrès prodigieux
Sous la puissance de ton verbe !
Dès lors le meilleur de ton cœur
Va s’offrir au commun bonheur.
 
Ah ! mon vieil ami l’anarchiste.
Le poids des ans, lui seul nous affaiblit,
Vieil ami, Grand Idéaliste,
À tes côtés, mes cheveux ont blanchi.
 
Que les ans passent vite, vite,
Et comme l’homme a peu de temps
Pour aimer l’homme qui mérite
D’être aimé de son vivant.
 
Dans le lointain vois tous ces gens
Derrière toi, sur la Grand’ route,
Ce sont autant de partisans
Cela ne me laisse aucun doute.
 
Réjouis-toi, ils ont ta foi !
Ah ! mon vieil ami l’anarchiste
Une jeunesse est là qui t’a compris
Vieil ami, Grand Idéaliste,
Sois satisfait de la tâche accomplie
Pour l’Anarchie.

Chanson « Pour mon vieil ami l’anarchiste » de Charles d’Avray (1/2)
Chanson « Pour mon vieil ami l’anarchiste » de Charles d’Avray (2/2)

Chanson publiée « Aux chansons de l’avenir » (227, av. Gambetta, Paris 20e), H.A.D.21.