1Les gens qu’ont d’la douilleN’sont pas malheureux,Mais l’pauv’ peup’ qui grouilleEst souvent bien gueux.L’cochon d’millionnaireA des tas d’pognonsQuand le prolétaireN’a que des guignons.2Quand le pauvr’ infirme,Chez le mastroquet,N’a pas un centimePou’ s’rincer l’sifilet.Avec du madère,Du champagn’ cliquotLe propriétaireI’ s’rince le goulot.3Quand les misérablesS’en vont presque nusTransis, pitoyables,Montrant leur pauv’ cul,V’la-t-y pas qu’ces rossesDe femmes comme il fautTrimbal’t en carrossesDes chiens en pal’tot,4Y a pas d’Dieu qui tienneÇa n’peut plus durer,Faudra qu’un jour vienneD’êtr’ plus gouverné.Rapliqu’ la CommuneI’ s’foutront plus d’nous,Eux et leur fortuneIront à l’égout,
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La Romance du Mufle
anonyme
Texte anonyme (≤ 1896). Air : « Le Vin d’Argenteuil » = « Le Petit vin d’Argenteuil » (1876) par Robert Planquette (1848-1903) sur un texte de Gaston Villemer et Lucien Delormel ; ou = « Le Cul de ma blonde » (« J’ai tâté du vin d’Argenteuil / Et ce vin m’a foutu la foire / … », 1864).
Paru aussi in : La Débâcle sociale. — Ensival (Verviers, 1896-1896), n° 4 (22 févr.-7 mars 1896).