1Quand on est sans pain, les aubes sont noiresDe tous les soupirs qu’on exhale en vain…Loin des paradis, hélas ! illusoires,Les aubes sont noiresQuand on est sans pain !2Quand on est sans feu, les aubes sont mornesDe tous les regards qu’on jette au ciel bleu…Dans l’accablement des hivers sans bornes,Les aubes sont mornesQuand on est sans feu !3Quand on est sans toit, les aubes sont tristesDe tous les malheurs qu’on traine avec soi…Devant l’âpreté des cœurs égoïstes,les aubes sont tristesQuand on est sans toit !4Quand on est vaincu, les aubes sont mortesDe tous les espoirs dont on a vécu…Et l’on sort du monde en claquant les portes…Les aubes sont mortesQuand on est vaincu !
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Les Aubes douloureuses
Bizeau, Eugène
Texte d’Eugène Bizeau (1927). Air : « La Chanson des heures ! » (1907 ?) de Xavier Privas.
Paru dans Le Libertaire, 4e série, 33e année, 3e édition spéciale de la campagne Sacco-Vanzetti (14 aout 1927).