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Pour s’affranchir de son vautour
L’ami Jacques Bonhomme
Se persuadait un beau jour
Sobre et très économe
Qu’il pourrait mettre en sa cassette
Des sous et qu’on verrait bientôt
La belle maisonnette à Jacquot
La belle maisonnette.La belle maisonnette à Jacquot
La belle maisonnette.2
Donc après avoir limité
Le budget du ménage
Et s’être longtemps contenté
De pain et de fromage,
Acquit une terre à… perpète
Se représentant sur ce lot
La belle maisonnette à Jacquot
La belle maisonnette.3
Vite il se mit à l’œuvre pour
Réaliser son rêve,
Trimant, piochant avec amour
Pendant six mois sans trêve.
Lors la voyant blanche et proprette
Ce ne fut qu’un cri dans l’écho :
La belle maisonnette à Jacquot
La belle maisonnette.4
Fier d’avoir pu mener à bien
Un travail aussi rude,
Il connut pour lui, pour les siens,
La douce quiétude :
Elle vibrait de chansonnettes
Et d’ébats de joyeux marmots
La belle maisonnette à Jacquot
La belle maisonnette.5
Mais pour s’être ainsi surmené
Plus qu’il n’est raisonnable,
Il se sentit un jour miné
Par un mal effroyable,
Force fut au viril athlète
De quitter alors pour l’hostot
La belle maisonnette à Jacquot
La belle maisonnette.6
Quand malgré tous soins il mourut
Notre mère la France,
Sous les traits d’un Mossieu bourru
Présenta sa quittance.
Ne pouvant régler cette dette
La veuve dut céder, au trot !
La belle maisonnette à Jacquot
La belle maisonnette.7
Comment nous indigner, c’est nous
Qui commettons ces crimes
En acceptant les mauvais coups
D’un immonde régime ;
Ouvriers, que chacun s’y mette,
Et nous aurons le dernier mot :
Sauvons nos maisonnettes Jacquot
Sauvons nos maisonnettes.
