1N’ayant de vivre qu’un seul butEt pour l’atteindre aucun scrupuleLes infâmes dès leurs débutsSur le malheur des gueux spéculentLes désespoirs et les chagrinsLa jalousie et la rancuneSont pour eux autant de tremplinsPour se hisser vers la fortune.2Le peuple affamé de bonheurEt d’idéal et de justiceSe laisse prendre à la douceurDe leurs discours pleins d’artifices.Et, victime encore une fois,Oubliant ses nombreux déboires,Il conduit ces rusés matoisSur le grand chemin de la gloire.3Mais le but une fois atteintIls retrouvent leur insolence.Sur leur enthousiasme éteintTriomphe l’âpre jouissanceSe riant de leurs beaux discours,Dédaignant les foules trompéesIls se démasquent sans détourEt se jettent à la curée.4Exploitez, volez, jouissez,Tant que vous êtes encor maîtresBientôt nous vous crierons assez,Assez des félons et des traîtresEt, sans pitié, mauvais bergers,Pour qui le peuple s’acoquinePour nous défendre et nous vengerNous dresserons le guillotine !
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Les Mauvais bergers
Monteil, Jean-Paul
Texte de Jean-Paul Monteil (1925). Musique par Ernest Cloërec-Maupas (1883-1940).
Publié dans la revue La Muse rouge : nouvelle série, nº 2 [1925].