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Chanson virile

Bizeau, Eugène


Texte d’Eugène Bizeau (1913). Musique (1930) par F.-L. de Cardelus [F. Lagarde de Cardelus].


1
Si folle que soit la rancœur
Dont la cruauté nous oppresse,
À la défaillance tratresse
N’abdandonnons pas notre cœur.
Plus rude est la route suivie,
Plus vaillant doit être l’effort :
 
La virilité, c’est la vie ;
La passivité, c’est le mort !
 
2
Si triste que soit l’horizon
De l’universelle souffrance,
En nous qu’un rayon d’espérance,
Allume un flambeau de raison !
Marins dont la barque dévie,
Sans trembler ramons vers le port :
 
La virilité, c’est la vie ;
La passivité, c’est le mort !
 
3
Si frêle que soit notre voix
Jusqu’à leur victoire prochaine,
Luttons pour ,le droit qu’on enchaîne
Et la liberté mise en croix.
Trop longtemps l’humaine folie
A subi la loi du plus fort :
 
La virilité, c’est la vie ;
La passivité, c’est la mort !
 
4
Si dur que soit notre destin,
Au soir de nos jours éphémères,
Rêvons d’ineffables chimères
Comme on en rêvait au matin.
Au ciel étoilé d’utopie
Arrachons l’avenir qui dort :
 
La virilité, c’est la vie ;
La passivité, c’est la mort !

Paru aussi in : Ce qu’il faut dire (1916-1917), nº 37 (9 décembre 1916).

Paru dans le recueil, piano et chant, Cinq chansons publié en 1930 aux Éditions musicales de la Maison des Arts de Villeneuve-lès-Avignon : « Rêves creux », « Chanson virile », « Chanson couleur des jours » (avec acc. de flûte ad libitum), « Aubade mélancolique », « Dans les bois ». Textes d’Eugène Bizeau, mus. par F.-L. de Cardelus.

Paru aussi (partiellement ?) dans :
Pirot, Christian (éd.). — Eugène Bizeau a 100 ans : chansons et poésie / présentation Robert Brécy. — Saint-Cyr-sur-Loire : Christian Pirot, 1983 (p. 39).