1Voyez passer sur le boul’vardCes deux sales bourriques ;Ils mett’nt la main sur un vieillard,Pauvr’ ramasseur de chiques,À grands tours de bras,On l’passe à tabac,À coups d’botte on l’relègue…Survient ClémenceauQui dit : comm’ c’est beau !Je suis votre collègue ! (bis)2Recommencez ! c’est épatant !Dit l’ministr’ ça délasse.J’vais essayer d’en fair’ autant,Mais sur un’ autr’ carcasse.Voyez-moi c’pékinQui fait tant l’malin,C’est une personn’ seule !Allez me l’chercher,Que j’puisse lui collerUn marron dans la gueule ! (bis)3Coffrez-moi ces manifestantsMa parol’ de ministre.Mais avant de les fout’ dedansFaut qu’on leur administreDans l’bas du foironDe grands coups d’talon.Prenez vos airs bravaches !Allons, mes amisTapez, c’est permisNous sommes tous des vaches ! (bis)4Ministr’ et flics républicainsVont donner tout’ entière,La multiplication des pains,À la classe ouvrière.Si, pauvre martyr,Vous n’voulez sentirLe poing de la justice ;Pour sauver vot’ peau,Fait’s comm’ Clémenceau :Mettez-vous d’la police ! (bis)
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Clémenceau agent de police
Roland, Lucien
Texte de Lucien Roland (1906).
Georges Clemenceau (1841-1929) est nommé ministre de l’Intérieur le 14 mars 1906.
Paru aussi in : l’Almanach illustré de la chanson du peuple pour 1907. — Paris : La Publication sociale, 1906 (p. 44)
Paru aussi in : La Guerre sociale (1906-1915). — Année 1, nº 1 (19-25 décembre 1906)