1Sur la terre, il est des patries,Des familles, et des foyersQu’entretiennent les mains chériesD’êtres adorés et choyés.Il est des maisons radieusesOù le pain ne manque jamais.Où les mères insoucieusesOnt des enfants roses et gais.Bâtard de la riche IndustrieL’ouvrier n’a ni feuNi lieu,L’ouvrier n’a pas de patrie.Misérable ouvrier, lève aujourd’hui ta main,Et nous t’acclamerons demain. / République du genre humain (bis)2Sur la terre, il est des contréesproduisant toutes leur trésor :Les unes, les gerbes dorées,D’autres, le vin, le fer ou l’or.Mais les rois ont mis des frontièresEntre les peuples travailleurs ;Ils ont des haines meurtrièresDéchaîné les viles fureurs.Bâtard de la riche IndustrieL’ouvrier n’a ni feuNi lieu,L’ouvrier n’a pas de patrie.Misérable ouvrier, lève aujourd’hui ta main,Et nous t’acclamerons demain. / République du genre humain (bis)3Il est des pays sur la terreOù des souffles de libertéFont mieux sentir au prolétaireL’horreur de l’inégalité.Les bourgeois ont des républiquesOù le capital tout-puissantCourbe sous ses lois despotiquesLe travail sombre et frémissant.Bâtard de la riche IndustrieL’ouvrier n’a ni feuNi lieu,L’ouvrier n’a pas de patrie.Misérable ouvrier, lève aujourd’hui ta main,Et nous t’acclamerons demain. / République du genre humain (bis)
2 décembre 1877