1Debout ! ceux dont l’âpre détresseGémit sans espoir et sans pain ;Ce n’est pas quand l’oisif s’engraisseQue nous devons mourir de faim.Jaillissant du cœur populaire,Voici de farouches clameurs :« On ne supprime la misèreQu’en supprimant les affameurs !(Refrain)Compagnons de toute la terreLe soleil se lève au ciel noir…Et bientôt sa grande lumièreChassera les ombres du soir.2Hier, sur les champs de bataille,Conduits comme un pauvre troupeauSous un ouragan de mitraille,Les gueux ont creusé leur tombeau.L’Église a béni la tuerieComme une œuvre chère à son Dieu.Mais un jour la plèbe affranchieNe retournera pas au feu.(refrain)3Bourreaux de la classe ouvrière,Nous voulons le désarmement,Et le cri de guerre à la guerreEst notre cri de ralliement.En apprenant à se connaîtreLes peuples seront des amis,Et ce sera pour vous y mettreQu’ils dresseront des piloris.(refrain)
2e couplet supprimé :
Barons de la haute finance,
Repus du sang de l’ouvrier,
Nous briserons votre puissance
Qui nous étrangle d’un collier.
Et devant le réveil des hommes
Dont vous méprisez la douleur,
Vous fuirez comme des fantômes
Saisis d’angoisse et de terreur.