À Gustave Charpentier.
Du ciel tombe de la tristesse !…Cherche, poète, le brin d’azurTrès purQu’appelle ton âme en détresse !En vain !C’est la tourmente !Le vent hulule, gémissant,Tel, à sa fin,Patient qu’on tourmente ;Et sa plainte va grandissant.Auprès de mon âtre sans feu ;Sans plus le doux feuQui, toujours, porte à la rêverieUn peu,S’en vientLèvre fleurieD’un doux sourire, ma mie :En vain !La pluie, de sa morositéFroide, terne, grise, sale,A créé le spleen qui s’installeEn ma pauvre âme démontée ;Et pleureMon cœur !…Vient la nuit. Et la tempête,Bête,RépèteEn mineurLa noire symphonieHonnie.Je sors.Dehors,ClaquentEt craquentLes volets, les bannes, les plaques ;Des cheminées s’abattent : flac !Encapuchonnés, les sergotsS’abritent en des encoignures ;Rasant les devantures ;À l’aventure,Vont loqueteux et mendigots.Déments,En leurs fureurs, les élémentsGlacent du gueux les os,Lui collent ses haillons au dos…— Va-t-il donc comprendre qu’il souffre.Enfin ?— Bah ! l’ouragan souffleEn vain !