1Où va l’homme ! je ne sais ;À travers les pots cassésIl s’achemine ;Des gosiers toujours ouvertsChantent, à tort, à travers,Soif et famine.Jésus a dit : Sitio.Rabelais : Humez le piot.2Et c’est en vain qu’on écritQue le cri de Jésus-ChristN’est qu’un symbole ;En vain Rabelais dit-il :« J’ai doublé d’un sens subtilMa faribole. »Jésus a dit : Sitio.Rabelais : Humez le piot.3Les bourgeois rabelaisiensN’emplissent pas pour les chiensLeur tonne ronde ;Et la bande à BarabbasCherche, dans le mêlé-cass.L’oubli du monde.Jésus a dit : Sitio.Rabelais : Humez le piot.4Est-ce donc d’éternitéQu’a soif notre humanitéEndolorie ?Non ! car, du sein des banquets,Jusqu’à ses derniers hoquets,La Bête crie.Jésus a dit : Sitio.Rabelais : Humez le piot.
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Libations
Marrot, Paul
Texte de Paul Marrot (≤1888).
Paru aussi in : L’Attaque : organe socialiste révolutionnaire (1888-1890), nº 21 (10-17 novembre 1888).