À Lucien Dieulle, secrétaire de la FLS ; à Maurice Maurin secrétaire de l’UCL.
1Depuis toujours, les pauvres locatairesSont pressurés, grugés, honteusement,Par ces « vautours » nommés propriétairesThésaurisant infatigablement.Venus au monde, avec les poches pleines,Ils n’ont, jamais, connu que le bonheur ;Heureux mortels, ne sachant rien des peinesSeul l’égoïsme est, chez eux, en honneur !refrainLocataires !Prolétaires !Tous debout ! contre l’iniquité ;Du courage !À l’ouvrage !Le bon droit est de notre côté !En bataille !La gueusaille !Et si dur que semble le chemin ;Sans faiblesseEt sans cesse,Groupons-nous, pour triompher, demain !2Vrais potentats, seigneurs inamovibles,Rien, ici-bas, ne saurait émouvoirLes proprios « rapaces » inflexibles :« Amasser de l’or est leur plus saint devoir ! »À ces sans-cœur, qu’importe la misère ?…Chacun, recta, doit payer son loyer ;S’il ne peut : « Malheur au pauvre hère ! »Ils le feront chasser de son foyer !refrain3Un jour — hélas ! — survient l’horrible GuerreEt les problocs — d’un même élan fougueux –Lorsque le sang, partout, rougit la Terre,Tentant l’assaut de la huche des gueux !Ils en font tant, que les parlementairesVotent, enfin, sans vergogne, « leur » loi,Au pur mépris du droit des locataires— En ce pays, monsieur, « Vautour » est roi !…refrain4Les proprios, sans le moindre scrupule— Dont, légendaire, est l’inhumanité ! —Pensent, déjà, tenir sous leur férule,Le locataire — éternel exploité !Mais halte-là ! l’Union Confédérale,Sans peur, se dresse, aujourd’hui, devant eux :« Faisons sa force, encor plus colossale,En nous comptant, dans son sein, plus nombreux ! »refrain
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