L’Être ne peut penser qu’avec un cerveau sain (R.L.)
À mon ami André Lorulot
1Vous qui prêchez la lutte socialePour devancer l’aube des temps nouveauxAttaquez-vous, besogne initialeAux deux facteurs destructeurs des cerveaux.À l’alcool faisons d’abord la guerre,Puis au tabac, ce dangereux poison,Calamités les pires de la terreQui font d’un homme un être sans raison !refrainL’alcool tue et cause les misèresLe tabac mine et détruit la santé,Foyers maudits, redoutables cratèresPropagateurs de l’imbécilité.Ces deux fléaux engendrent l’esclavageDes abrutis, rirent les exploiteursGas conscients, debout ! tous à l’ouvragePour extirper ces deux chancres rongeurs.2Pour éduquer utilement la masse,Pour voir la fin de nos terribles maux,Pour la sortir de l’ignorance crasseIl faut parler à des êtres normaux.Semer du grain dans la roche infécondeNe saurait qu’être une stupidité,Quand la moisson peut être si fécondeSi nous œuvrons avec utilité !refrain3Quand vous clamez, farouches adversaires,Boire et fumer ce n’est pas mal bien grand,Vous devenez ainsi les tributairesDe cet état que vous haïssez tant !Vous qui voulez abolir le servage,Ayez d’abord au moins la volontéDe vous soustraire au honteux esclavageDe ces poisons pleins de nocivité !refrain4À l’alcool faisons guerre acharnéeMort au tabac, ces deux abrutisseurs,Déracinons leur puissance incarnéeEt combattons leurs effets destructeurs.Pour te changer, société pourrie,Le seul moyen c’est : l’éducation,Tes éléments crèvent par l’avarie,Que parlez-vous de Révolution ?refrain