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Commune, espoir du monde

Bizeau, Eugène


Texte d’Eugène Bizeau (1932). Musique (1937 ?) par Georges Isabelli [Georges Dominique “Delmas” (....-1942)].


Aux premiers jours d’un printemps sombre
Où les canons crachaient du feu,
Se sont levés des gueux sans nombre
Qui ne voulaient ni roi ni dieu…
Ils ont lutté contre Versailles
Dont les obus criblaient Paris,
Puis ils sont morts sous la mitraille,
Assassinés par des bandits !
 
refrain
Commune, espoir du monde,
Sous les toits des faubourgs,
Plus forte et plus féconde
Tu renaîtras un jour !
 
Petits enfants, vieillards et femmes,
Combien sont-ils de massacrés
Dont nous sentons frémir les âmes
Devant le Mur des Fédérés ?
Au pays noir des spectres blêmes,
Martyrs sans nom, combien sont-ils,
Ceux dont le sang rougit l’emblème
Qui fit trembler leurs bourreaux vils ?
 
refrain
 
Malgré les soirs d’âpre infortune,
Les trahisons et les rancœurs,
Le souvenir de la Commune
Reste vivant dans tous les cœurs
Salut, Commune ! Enfant martyre
Des grands lutteurs des temps passés ;
Et que maudits soient les vampires
Pour tout le sang qu’ils ont versé !

Paru à La Voix des Nôtres en 1937 sous la référence « V. des N. 7/707 »

Paru aussi in :
Bizeau, Eugène. — Eugène Bizeau a 100 ans : chansons et poésie / éd. Christian Pirot ; présentation Robert Brécy. — Saint-Cyr-sur-Loire : Christian Pirot, 1983 (p. 72-73).


Chanson enregistrée par Louis Noguera de l’Opéra.