Accueil > Chansons > La Beauté de la société

La Beauté de la société

Bailliez, Ferdinand


Texte de Ferdinand Bailliez (1903). Sur l’air « Mon P’tit Nicolas ».


1
Pauvres parias,
Toujours tu t’échignes,
Sans lever ton bras
Contre les indignes,
Un jour tu diras :
Il faut que je rechigne
Contre cette saleté / De société. (bis)
 
2
Toujours le malheur
Te poursuis sans trêve,
Si des fois ton cœur
Produit un beau rêve,
Au réveil, mineur,
T’aperçois la grève.
Voilà la beauté / D’la société. (bis)
 
3
Vois à ton logis,
Ta femme est mourante,
Ton pauvre petit
Hélas, se lamente
Et toit, tu gémis
Toujours dans l’attente,
Après la charité / De la société. (bis)
 
4
Brave Jacques Mineur
Tu frappes à la veine,
Pendant que l’exploiteur
Suce le sang d’tes veines,
Poursuis ton labeur
Toujours dans la gêne,
C’est l’égalité / D’la société. (bis)
 
5
C’pendant tu es fort
Malgré ta faiblesse,
Redresse ton corps
Qui trop tôt s’oppresse.
Non, tu n’as pas tort ;
Si ton salaire baisse,
C’est la liberté / D’la société. (bis)
 
6
Quand il a vingt ans,
L’enfant d’la famille,
Quitte ses parents
Et sa vie tranquille.
Pour les intrigants,
En pauvre imbécile,
Il se fait tuer, / Belle société. (bis)
 
7
Vois à l’horizon,
Ce point qui commence,
C’est la Révolution,
Qui bientôt s’avance.
paris, attention,
Que ton bras s’élance,
Pour bien nettoyer / La société. (bis)

Paru dans Le Réveil syndical (Lens & Hénin-Liétard), nº 9 (1903, 21 juin).