1Pauvres parias,Toujours tu t’échignes,Sans lever ton brasContre les indignes,Un jour tu diras :Il faut que je rechigneContre cette saleté / De société. (bis)2Toujours le malheurTe poursuis sans trêve,Si des fois ton cœurProduit un beau rêve,Au réveil, mineur,T’aperçois la grève.Voilà la beauté / D’la société. (bis)3Vois à ton logis,Ta femme est mourante,Ton pauvre petitHélas, se lamenteEt toit, tu gémisToujours dans l’attente,Après la charité / De la société. (bis)4Brave Jacques MineurTu frappes à la veine,Pendant que l’exploiteurSuce le sang d’tes veines,Poursuis ton labeurToujours dans la gêne,C’est l’égalité / D’la société. (bis)5C’pendant tu es fortMalgré ta faiblesse,Redresse ton corpsQui trop tôt s’oppresse.Non, tu n’as pas tort ;Si ton salaire baisse,C’est la liberté / D’la société. (bis)6Quand il a vingt ans,L’enfant d’la famille,Quitte ses parentsEt sa vie tranquille.Pour les intrigants,En pauvre imbécile,Il se fait tuer, / Belle société. (bis)7Vois à l’horizon,Ce point qui commence,C’est la Révolution,Qui bientôt s’avance.paris, attention,Que ton bras s’élance,Pour bien nettoyer / La société. (bis)
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La Beauté de la société
Bailliez, Ferdinand
Texte de Ferdinand Bailliez (1903). Sur l’air « Mon P’tit Nicolas ».
Paru dans Le Réveil syndical (Lens & Hénin-Liétard), nº 9 (1903, 21 juin).