1En Amérique, on avait condamnéDeux ouvriers à être exécutés.Dans ce pays, on les électrocute.C’est plus rapide, hélas ! en vérité.Issus tous deux de la classe ouvrière,Ils s’appelaient Sacco et Vanzetti.Meetings, appels menaces, ni prièresN’ont pu sauver nos fils.RefrainSur l’horrible chaisePlus sûre qu’une fournaise,On a fait de la braiseDes corps des deux malheureux.Au nom d’la justice,Fallait-il donc que périssentPar le plus affreux suppliceDes gens ? C’est honteux.2Depuis sept ans, leur martyre durait.À les sauver pourtant on travaillait.Il n’y avait contre eux aucune preuve,Leur innocenc’ chaque jour ils criaient.L’américain est sourd à la clémenceSans ce soucier du vœu du monde entier,Il a fauché deux faibles existencesQu’il pouvait grâcier.3Lorsque l’on songe à l’affreuse douleurQui dut serrer pendant sept ans leur cœur,On compatit à leur grande détresse,On sent en soi monter de la rancœur.Inclinons-nous devant les fraîches tombesEt n’oublions jamais les deux martyrs.Que le beau sang de ces braves retombeSur d’autr’s en l’avenir.
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Sacco et Vanzetti
anonyme
Texte anonyme. Sur l’air « La Valse brune » (1909) de Georges Krier (1872-1946).
Paru aussi in : un recueils de chants en français ou en wallon :
- Les grands succès du jour : recueil contenant les toutes dernières nouveautés éd. Maison Joseph Halleux (Liège)