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Sacco et Vanzetti

anonyme


Texte anonyme. Sur l’air « La Valse brune » (1909) de Georges Krier (1872-1946).


1
En Amérique, on avait condamné
Deux ouvriers à être exécutés.
Dans ce pays, on les électrocute.
C’est plus rapide, hélas ! en vérité.
Issus tous deux de la classe ouvrière,
Ils s’appelaient Sacco et Vanzetti.
Meetings, appels menaces, ni prières
N’ont pu sauver nos fils.
 
Refrain
Sur l’horrible chaise
Plus sûre qu’une fournaise,
On a fait de la braise
Des corps des deux malheureux.
Au nom d’la justice,
Fallait-il donc que périssent
Par le plus affreux supplice
Des gens ? C’est honteux.
 
2
Depuis sept ans, leur martyre durait.
À les sauver pourtant on travaillait.
Il n’y avait contre eux aucune preuve,
Leur innocenc’ chaque jour ils criaient.
L’américain est sourd à la clémence
Sans ce soucier du vœu du monde entier,
Il a fauché deux faibles existences
Qu’il pouvait grâcier.
 
3
Lorsque l’on songe à l’affreuse douleur
Qui dut serrer pendant sept ans leur cœur,
On compatit à leur grande détresse,
On sent en soi monter de la rancœur.
Inclinons-nous devant les fraîches tombes
Et n’oublions jamais les deux martyrs.
Que le beau sang de ces braves retombe
Sur d’autr’s en l’avenir.

Paru aussi in : un recueils de chants en français ou en wallon :