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Souvenir de l’affaire Sacco et Vanzetti

anonyme

Texte anonyme. Sur l’air « Le Soleil marocain » (1925 ?).

Refrain
De Sacco et Vanzetti,
Souvenons-nous ; ils étaient prolétaires.
Tous deux ils sont sortis
Tous comme nous de la classe ouvrière.
Courageux et soumis,
Ils sont allés à la mort sans colère.
Souvenons-nous, souvenons-nous, mes amis.
De Sacco et Vanzetti.
 
1
Il y a sept ans
Un crime effrayant
Fut, hélas ! commis.
Sacco, Vanzetti
Furent arrêtés,
Ensuit’ condamnés
Quoique se disant
Tous deux innocents.
Mais rien ne fit ; ils furent sans tarder
Condamnés à être électrocutés.
 
2
Quand les défenseurs
Des deux travailleurs
Sans jamais songer
À se décourager,
Luttèrent pour eux,
Ce fut curieux,
La justic’ n’osait
Clore le procès.
Et chaque fois qu’ils donnaient des raisons,
On sursoyait à leur exécution.
 
3
Hélas ! rien ne fit.
Sacco, Vanzetti
Malgré les efforts
Eurent toujours tort.
Un matin brumeux,
Les deux courageux
Furent amnenés
Et exécutés.
Sils ne sont plus, l’avenir est à eux,
Il les fera à jamais glorieux.
 
4
Avant de mourir,
L’un des deux martyrs,
Le pauvre Sacco
Le cœur en sanglots,
À ses petits gas
Un’ lettre adressa.
Il finit, disant :
Mon petit enfant,
À ton papa que le sort poursuivit,
Pense toujours, car innocent je suis.

Paru aussi in : deux recueils de chants en français ou en wallon :