1Bourgeois, d’un bonnet de cotonCoiffe ta république,Cette fille publiqueQui tua son mâle DantonFils de CamilleQue l’or outilleIls ont osé rebâtir la Bastille ;Ce qu’ont fait de crânes luronsAu temps passé nous le ferons :Bientôt nous la démolirons.refrainVaillante communarde,À la rouge cocarde,Marche d’aplomb, toujours à l’avant-garde2C’est toujours la tribu des gueuxQui fournit l’histoireLes morts de la victoirePour les Panthéons belliqueux.Foule têtue,C’est toi qu’on tue,De piédestal, tu sers à la statue.D’être dupé, n’es-tu point las,Jean Gueux, ne feras-tu donc pasDemain, la grève des soldats ?3Si le populaire volcanVomit ses flots de lava,Ce torrent de feu laveTrône, palais et Vatican.Quand le sol tremble,La peur rassembleLoups et chacals qui hurlent tous ensemble.Fougueux en la rébellion,Applique aux grande le talion,Peuple, prends la part du lion.4Jusques à quand courberas-tu,Esclave, ton échine ?Il n’est, je crois, qu’en ChineOù le peuple soit plus battu.À la frontièreLa force altièrePour tes enfants creuse un long cimetière.Si ton cœur n’est point révolté,Ne parle plus d’iniquité,Ton sort, tu l’auras mérité.
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Rouge aurore, 18 mars
Legentil, Édouard
Texte d’Édouard Legentil (1899). Sur l’air « Le Délire infernal ».
Série : Grelots et tocsins.
Paru dans Le Père Peinard, 2e série, nº 126 (19-31 mars 1899).
Georges Danton, Camille Desmoulins, personnages de la Révolution française de 1789.
La Bastille, prison parisienne rasée en 1789.