À l’assemblée du paysQuand j’étais petit, petit,Guère plus haut qu’une botte,Mon père, un bon paysan,Me disait, en me glissantUn gros sou dans la menotte :RefrainTiens, p’tit gàsV’là deux sous pour ton assemblée…Tiens, p’tit gàsV’là deux sous, mais n’les dépens’ pas.Avec les autres morveuxJe courais, le cœur joyeux,Jusque sur la place en fêteÉcoutant le carillonDe l’inutile billonQui tintait dans ma pochette.Les prestes chevaux de boisObéissant à la voixDes orgues de Barbarie,Les chevaux de bois tournaientHabillés de beaux harnaisOù brillaient des pierreries.Chez le marchand de gâteauxInstallé dessous l’ormeauC’était la galette au beurre,Et les sucres d’orge blonds,Et la roue aux macaronsQu’une plume d’oie effleure !Devant tout ce ParadisJe restais abasourdi,N’osant rien dire et rien faire,Et je retournais chez nousPleurant, avec les deux sousQue m’avait donnés mon père.Ainsi, belle aux yeux charmantsQui dites m’aimer vraiment,Sans vouloir me laisser prendreParmi votre corps roséCe que j’appelle un baiser,Prés de vous je crois entendre :Tiens, p’tit gâsV’là deux sous pour ton assemblée !Tiens, p’tit gàsV’là deux sous, mais n’les dépens’ pas !
Accueil > Chansons > Sur un air de reproche…
Sur un air de reproche…
Couté, Gaston
Texte de Gaston Couté. Puis diverses musiques : Gérard Pierron (1979), Vania Adrien Sens.
Record : P"tit Crème, le. À l’auberge de la route : le P’tit Crème chante Gaston Couté