J’suis d’un’ famill’qu’on estime honorable ;Mon cousin est un garçon très capable,Et mon oncle un fort honnête épicier ;Mais, ceci est incontestable,Ils manqu’nt de chic pour s’habiller :RefrainLe pantalon de mon cousin JulesEst beaucoup trop long, c’est bien ridicule.Le pantalon de mon oncle ÉloiEst beaucoup trop court, il a l’air d’une oie.Lorsqu’il débit’ du sucre ou d’la chandelle,L’un est toujours à monter ses bretelles ;Et quand l’aut’ part pour aller déposerQuelque chos’chez sa clientèle,Il est toujours à les baisser.L’premier n’trouv’ pas d’balayeur qui l’dégottePour ramasser la poussière ou les crottes,Et le second, lorsqu’il s’indigne aprèsLa tenu’ des dam’s en culotte,Fait voir le poil de ses mollets.Un jour que Jul’s s’était flanqué la cuite(C’est rare ! et puis chez lui ça n’a pas d’suite !)Dans son grimpant il vint à s’oublier ;Un jour seul’ment après… sa fuiteIl vit ses souliers tout mouillés.L’été dernier, sur une très chic plage,Mon oncle put entendr’ sur son passageL’mond’qui disait : « Où sont donc les gardiensPour interdire à ce sauvageD’passer en ville en cal’çon d’bain ? »Et si jamais un ami leur réclameLa raison d’leur accoutrement infâmeIls répond’nt : « Si not’ culott’ fait pitié,C’est simplement pour que not’ femmeNe soit pas tenté’ d’la porter. »
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Le Pantalon du cousin Jules (chansonnette-scie)
Couté, Gaston
Texte de Gaston Couté. Musique de Georges Klotz (1902).