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Les Moines du Couvent Bourbon

Geuffroy, Henri


Texte d’Henri Geuffroy.


1
Nous sommes les moines du Couvent Bourbon (bis)
Nous prêchons le jeune et soignons nos bedons (bis)
Si le peuple murmure,
Un discours le rassure.
 
Refrain
C’est ça qu’est beau, et beau et bon !
Et voilà la vie, la vie, la vie jolie, ah ah !
Et voila la vie, des moines de Bourbon !
Et voilà la vie, la vie, la vie jolie, ah ah !
Et voila la vie, des moines de Bourbon !
 
2
Nous faisons des lois pour protéger les gros (bis)
Et pour les petits, nous votons les impôts (bis)
Et si te peuple gueule,
On lui fout sur le gueule, (au refrain)
 
3
Quand le pain est cher, l’électeur mange moins (bis)
Et pourtant, pour nous, il est aux petits soins, (bis)
Quand souffre ses entrailles,
Les élus font ripaille, (au refrain).
 
4
Quand le vin est cher, l’électeur boit de l’eau (bis)
Mais, nous, les élus, nous prenons l’apéro (bis)
Et faisons nos affaires,
Entre deux ministère, (au refrain)
 
5
Pour notre plaisir, pour notre distraction (bis)
Nous nous arrangeons pour aller en mission, (bis)
Faire le tour du monde,
Ou bien du demi-monde (au refrain).
 
6
Quand la guerre éclate, on voit le député, (bis)
Partir à Bordeaux pour raison de santé, (bis)
L’électeur prolétaire.
Se bat a la frontière (au refrain)
 
7
L’ancien député est grassement renté, (bis)
Le vieux travailleurs est hospitalisé, (bis)
Ou crève dans la rue,
À moins qu’il ne se tue (au refrain)
 
Moralité
Si ta es malin, deviens donc député. (bis)
Ta mangeras bien, buvant à le santé, (bis)
Du pauvre prolétaire,
Qui crève de misère, (au refrain).

Chanson parue dans Le Combat syndicaliste nº 285 (11 novembre 1938) avec le sur-titre « Les chansons de l’ami Geuffroy ».