J’étais une petit’ chanteuseSorti’ tout fraîch’ment de pension ;Je n’étais pas encor noceuseEt n’en avais pas l’intention.J’voulais quand mêm’ rester honnête,Avec mon art gagner mon pain ;Mais quand j’chantais mes chansonnettesChaqu’soir l’public criait au r’frain :Refrain« La jambe, la jambe,La jambe avec sa chanson !Nous somm’s venus pour ses nichonsEt pour qu’ell’ nous fass’ voir ses jambes !Ses jambes, ses jambes,Si nous ne voyons pas ses jambesDans un retroussis frétillardNous ferons du pétard ! »Je n’leur chantais pas de ces chosesQui font pâmer d’ais’ les fauteuils ;Je n’montrais pas de dessous rosesEn clignant gentiment de l’œil ;Car je n’pouvais pas devant l’mondeM’résoudre à c’qu’on r’luqu’ mes molletsEt j’rougissais lorsqu’à la rondeOn me disait à chaqu’ couplet :RefrainBien qu’la vertu soit mon idoleC’est un’monnaie qui n’a plus coursAussi, dés ce soir je m’enrôleDans le bataillon de l’amour ;Tout comm’ ces dames de la ButteJe veux sauter comme un cabriSeul’ment, messieurs, pour qu’je chahuteFaudra que vous y mettiez l’prix.Dernier refrainLa jambe, la jambe,La jambe avec ma chanson !Ressentez-vous le p’tit frissonA regarder ainsi mes jambes !Mes jambes, mes jambes !Si vous voulez mieux voir mes jambesJe vous attends, gros polissons,Demain à la maison.
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La Gommeuse pudique : chansonnette comique
Couté, Gaston
Texte de Gaston Couté et Gaston Petit (18..-1941). Musique de Georges Klotz (1903) ; puis musique de Vania Adrien Sens.