Belle aux beaux yeux cette nuit-là,Après danser, on s’en allaPar les prés où le muguet pousse ;On ne voyait, dans l’ombre douce,Que vers luisants, à chaque piedDe houx, de fusain et d’aubier.(Pardon belle, de ma sottise :Un lourdaud qui madrigaliseSe double souvent d’un fâcheux !)Je comparai vos jolis yeuxÀ ces vers luisants qui brillaientDans le feuillage noir des haies !Cette nuit-là, belle aux beaux yeux,Sous le buisson noir des cheveuxMoi, je voulais que vos prunellesSoient deux lucioles jumellesEt j’étais fier ainsi, d’avoirCausé galamment pour un soir(Pardon, belle de ma sottise :Un lourdaud qui madrigaliseSe double souvent d’un fâcheux !)Je comparai vos jolis yeuxÀ ces vers luisants qui brillaientDans le feuillage noir des haies !Aux premiers souffles du matinLes vers luisants étaient éteints ;Vous prîtes une luciole-- Ah ! la dégoûtante bestiole !-- Ah vos beaux yeux, belle aux yeux d’orAprès qu’aura soufflé la Mort !(Pardon, belle de ma sottise :Un lourdaud qui madrigaliseSe double souvent d’un fâcheux !)J’avais comparé vos beaux yeuxÀ ces vers luisants qui brillaientDans le feuillage noir des haies.
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Le Facheux madrigal
Couté, Gaston
Texte de Gaston Couté. Musique (1907) de Marcel Legay (1851-1915).