Entre les quatre murs de ma prison, je pense ;Comme je pense à toi mon chagrin est immense,Douce compagne, idole de bonté,En ce monde de saltimbanques,Toi seule ici me manques.Oui tu me manques. Plus que la liberté !1Les murs de la prison sont gris,Nous portons tous les mêmes habits.Et dans nos étroites cellules,Comme un courant de haine circule.Le sommeil fait place à l’ennui,Je rêve, mon cerveau construit ;Je vois un monde beau et sageDans lequel mon amour découvre ton image,Adorable présage.Soudain dans le couloir… du bruit…Encore une ronde de nuit !Contre ces saligauds on enrage :Triste métier qu’être geôlier !Pourquoi m’avez-vous réveillé ?Et je me surprends à pleurer.Entre les murs de ma prison, je pense,Comme je pense à toi mon chagrin est immense,Douce compagne, idole de bonté.En ce monde de saltimbanques,Toi seule ici me manques.Oui tu me manques. Plus que la liberté !2Les hommes m’ont emprisonné,Torturé, jugé, condamné,Tout celà, sans vouloir m’entendre,Ils ne furent ni justes ni tendres.Mais l’idéal que j’ai serviPar d’autres sera poursuivi.Je n’ai que faire de leur grâceJe vis avec la mort… tous les jours, face à faceSans faire la grimace.L’aube étend sa pâle blancheur.Dans les couloirs grande rumeur !On prend livraison de ma carcasse :Hommes de loi, c’est pesé !Ni verre de rhum ni curé !,Votre bourreau peut opérer !Quittant les quatre murs de ma prison, je pense,Comme je pense à toi mon courage est immense.Douce compagne, idole de bonté.En ce monde de saltimbanques,Toi seule ici me manques.Oui tu me manques. Ange de pureté !Voici mon heure !Que mon dernier adieu,Franchisse ta demeureMoi je vais culbuter.
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De ma prison
Avray, Charles d’
Texte (adaptation en vers libres) et musique de Charles d’Avray (circa 1938).
Chanson publiée « Aux chansons de l’avenir » (227, av. Gambetta, Paris 20e), H.A.D.39.