1Nous qui souffrons des hécatombesEt redoutons l’horrible soirOù des oiseaux porteurs de bombesPrendront leur vol vers le ciel noir ;Nous qui craignons le chos sauvageDont nos foyers sont menacés,ne laissons pas venir l’orageOù les plus forts seront brisés !(Refrain)Debout, classe ouvrière,Pour sauver nos enfants,Debout contre la guerreEt les buveurs de sang !2Nous qui marchons la tête basse,Avec l’espoir, toujours déçu,que les Césars de toutes saucesÀ tout jamais seront vaincus ;Reverrons-nous, dans l’épouvanteQu’ils dont planer sur nos destins,Des innocents dont le cœur chanteServir de cible à leurs engins ?(refrain)3Nous qui passons des jours minablesPour tenir tête aux coups du sort,N’écoutons pas les misérablesQui font déjà l’appel des morts…Il n’est pas vrai qu’il faut sans trêve,Il n’est pas vrai qu’il faut toujoursÊtre la chair qui saigne et crèvePour engraisser d’affreux vautours !(refrain)
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Debout, classe ouvrière !
Bizeau, Eugène
Texte d’Eugène Bizeau (1936).
Cité dans :
Bizeau, Eugène. — Eugène Bizeau a 100 ans : chansons et poésie / éd. Christian Pirot ; présentation Robert Brécy. — Saint-Cyr-sur-Loire : Christian Pirot, 1983 (p. 45).
Paru aussi in : Brécy, Robert. — Autour de La Muse rouge : groupe de poètes et chansonniers révolutionnaires, 1901-1939. — Saint-Cyr-sur-Loire : Christian Pirot, 1991. — 254 p. (p. 225).
La chanson — réécriture de sa poésie « Holà, classe ouvrière [1] » — est déposée à la SACEM le 20 novembre 1936 mais est restée à l’état de manuscrit.
[1] Paru dans Le Libertaire du 10 mai 1935