(Refrain) (bis)Aux candidats surAux PoliticiensNous ne voulons plusÊtre leurs soutiens.1Mes bons mais, écoutez la chansonD’un travailleur qui comme vous en fabriquePour enrichir un aimable patronPeine sans cesse pour une somme modiqueDu matin au soir comme un malheureuxTravaille sans relâche pour un paresseuxMalgré son labeur se trouve [sans] painTandis que l’exploiteur a son coffre plein.2Dernièrement nombre de travailleursEn croyant du mal extirper la racineSe sont jetés sur les conservateursQui n’en sont vraiment qu’une faible originePour faire bonne besogne, qu’on s’attaque au malQui, seul, réside dans la capitalPar la destruction de ce monstre hideuxNous, les meurts-de-faim, deviendrons heureux.3Que le régime soit pur républicainConservateur ou même réactionnaireToujours nous roulons dans le même pétrinEn travaillant, mourir de misèreMais si nous voulons que l’égalitéNe soit plus mensonge, monstruositéIl faut « supprimer » tous les exploiteursQui, du paupérisme, sont les vrais auteurs.4Il est étrange de voir aux électionsDes travailleurs dans toutes les rues de la villePorter des bulletins en guise de torchonsPour donner le « droit » à la classe vileDe nous gouverner, de nous exploiterDe nous égorger et de nous massacrerDe ces paresseux qui jamais ne font rienPar le bulletin de vote nous devenons le chien.5Quand donc enfin les vrais travailleursSongeront-ils à rompre avec la cliqueDes politiciens de toutes les couleursEt de l’« apostolat » patriotique ?S’ils comprenaient leurs vrais intérêtsIls cesseraient d’être des benêtsCar pour obtenir l’émancipationIl n’y a qu’un « moyen » : la révolution.6La Révolution supprimeraToute la bande des parasitesÉgaux et Libres, elle nous feraPar l’action vaillante des anarchistesCe n’est pas en mettant dans l’urne « un bulletin »Qu’on écrase le capital, la rapacitéOn donnera la mort, à l’autorité.(dernier refrain) (bis)Au lieu de soutenirLes PoliticiensIl faut en finirpar tous les « moyens ».
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À bas la politique !!!… chanson révolutionnaire, ou Le Travail contre le Capital
anonyme
Texte anonyme (≤1886). Sur l’air : « L’Étoile à queue ».
Gaetano Manfredonia signale que le 2e couplet « fait allusion aux troubles d’Armentières, 3 mai 1885 ».
Paris : [La Jeunesse anarchiste du XVe], [1886].
Paru aussi in : Manfredonia, Gaetano. — Libres ! Toujours… : anthologie de la chanson et de la poésie anarchistes au XIXe siècle. — Lyon : Atelier de création libertaire, 2011 (p. 73).