La Cosmopolitaine

Au groupe cosmopolite.

1

Qui parle encor de guerre, de carnage ?

Qui parle encor de combats entre nous ?

C’est le bourgeois dont l’odieux servage

Fend notre cœur et brise nos genoux.

 

Que nous veut-il celui qui de la vie

Fait un supplice infâme et criminel ?

Assez, assez ! la liberté ravie

Salue enfin le Progrès éternel.

 

(refrain)

Plus de frontières !

Soyons tous frères !

Serrons les rangs, / Tremblez, bourgeois, tyrans ! (bis)

 

2

Ô vieux tyrans ! vos faces d’homicides

Dénoncent trop vos projets insolents ;

Vous voudriez des luttes fratricides

Pour soutenir vos trônes chancelants.

 

Nous sommes las de votre politique ;

Oui, ceux par vous traités comme des chines

Veulent combattre un adversaire unique ;

Le Capital qui sut voler leurs biens.

 

3

Un étranger, s’il travaille, est un frère,

Car, comme nous,c’est un pauvre exploité,

Pour dur labeur touchant maigre salaire ;

En lui, voyons un futur révolté.

 

Quand sonnera l’heure de la bataille,

Alors qu’il faut délaisser les outils ;

Nous, les frustrés, nous, la vile canaille,

Nous chanterons en prenant les fusils :

 

4

Que voulons-nous ? Nous voulons l’homme libre,

Plus de tyrans, plus de bourgeois jaloux ;

Dans notre cœur une haine qui vibre

Va de moutons nous transformer en loups.

 

Pour écraser la ligue patronale,

Dans l’union cherchons la liberté,

Vive à jamais l’Internationale !

Et son drapeau, la Solidarité !