Ici l’hiver n’a pas de prise,Ici les bois sont toujours verts ;De l’Océan, la fraîche briseSouffle sur les mornes déserts,Et si profond est le silenceQue l’insecte qui se balanceTrouble seul le calme des airs.Le soir, sur ces lointaines plages,S’élève parfois un doux chant :Ce sont de pauvres coquillagesQui le murmurent en s’ouvrant.Dans la forêt, les lauriers-roses,Les fleurs nouvellement éclosesFrissonnent d’amour sous le vent.Viens en sauveur, léger navire,Hisser le captif à ton bord !Ici, dans les fers il expire :Le bagne est pire que la mort.En nos cœurs survit l’espérance,Et si nous revoyons la France,Ce sera pour combattre encor !Voici la lutte universelle :Dans l’air plane la Liberté !À la bataille nous appelleLa clameur du déshérité !…… L’aurore a chassé l’ombre épaisse,Et le Monde nouveau se dresseÀ l’horizon ensanglanté !
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Souvenirs de Calédonie (= le chant des captifs)
Michel, Louise
Texte inachevé de Louise Michel (1887). Malgré le nom chant, cette poésie n’était peut-être pas destinée à être une chanson. Mus. (2008) par Serge Utgé-Royo.
Souvenir de la déportation — avec Louise Michel — de communards et communardes en Nouvelle-Calédonie.
Record : Utgé-Royo, Serge. Contrechants… de ma mémoire, volume 3 : la Commune n’est pas morte !