1Combien de fois, ai-je maudit la guerreEn regardant mon petit chérubin,Quand je songeai qu’un jour à la frontièreIl deviendrait peut-être un assassinEn ces moments pour moi pleins d’agonieje maudissais ces ignobles tyrans,Oui, je maudis l’infâme bourgeoisieQui sans pitié nous ravit nos enfants. (bis)2Lorsque je vois passer devant ma porteUn régiment, je sens frémir mon cœurSi je pouvais dire à cette cohorteQue leurs engins me donnent la terreur,Que je voudrais pouvoir faire comprendreQue toute armée est l’œuvre des tyrans,Mais je crains tort qu’on ne veuille m’entendreFemmes du peuple, instruisez vos enfants. (bis)3Faites germer dans les cœurs dès l’enfanceLes doux rayons de la Fraternité.Par ce moyen, nous curons l’espérance.De voir un jour régner la libertéIl ne faut plus laisser nos fils victimesOu bien jouets des bandits triomphantsApprenez-leur que la guerre est un crimeÀ Ces bourreaux arrachant nos enfants, (bis)4Oui, liguons-nous contre ces lois infâmesContre ces chefs soutiens des Potentats.Il ne faut plus que ces sans-cœur sans-âmePuissent toujours livrer d’odieux combatsCrions bien haut à ceux qui nus gouvernentC’en est assez de ces forfaits sanglants.Que noire cri soit : À bas les casernes.C’est notre droit, c’est à nous les enfants. (bis)
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Le Cri d’une mère
anonyme
Texte anonyme (≤1906).
Paru aussi in : Le Combat de Roubaix-Tourcoing (1906-1906), année 1, nº 16 (10 juin 1906).