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Crépuscule

Lanoff, Robert


Texte de Robert Lanoff (≤1913).


Dans les feux du couchant un astre déjà luit,
Un astre déjà luit au diamant pareil.
C’est Vénus, se levant dans les ors du soleil.
Elle annonce aux humains l’approche de la nuit.
 
Tout est calme et serein, la campagne est sans bruit.
Le frais zéphyr du soir penche le fruit vermeil ;
De la nature lasse, il berce le sommeil ;
Des fleurs et des gazons, son doux souffle s’enfuit.
 
C’est l’heure où les amants, dans ce jour qui finit
Par les chemins déserts, s’en vont entrelacés ;
L’homme ne pense plus qu’au travail, il gémit ;
 
C’est l’heure du repos, les maux sont effacés,
Et les gestes brutaux des durs labeurs du jour
Se transforment le soir en caresses d’amour.

Paru aussi — sous le nom d’auteur de Sans-Dogme — dans : L’Anarchie (1905-1914), nº 433 (31 juillet 1913)