« Un juge quand bien même il serait équitable
Commet d’abord un crime en jugeant son semblable »
Juges qui vous tenez assis dans vos prétoiresJuges qui vous parez de longues robes noiresJuges vous qui pouvez à tort ou à raisonAcquitter le coupable ou le mettre en prisonApprenez que le fait de juger son semblableNe peut être d’abord une chose équitableAvez vous réfléchi vous Messieurs de la CourQue vous pourriez peut être aussi faillir un jourMalgré que l’on soit juge on n’en est pas moins hommeCar vous pouvez fauter tout comme un autre en sommeEt vraiment si le crime était commis par vousAu maximum aussi vous condamneriez-vousComme autre chose Hélas la Justice est un leurreSans juges la Justice encore est la meilleureCar personne en ce monde n’est assez parfaitPour juger son prochain comme un juge le faitVous allez invoquer les lois et le vieux codeCes deux mots aujourd’hui sont bien passés de modeLe crime ou le délit n’existant c’est certainQu’autant que l’on verra toujours des meurt de faimAdmettez que souvent poussé par la misèreOn fait ce que peut être on ne voudrait pas faireEt si le pauvre diable avait de quoi mangerIl ne volerait pas le pain du boulangerIl vous faudrait Messieurs faire une différenceEntre les malheureux et ceux qui font bombanceVous ne pouvez blâmer celui qui vole un painSi vous ne savez pas ce que c’est qu’avoir faimFéliciter celui qui rend une fortuneA mon avis du moins n’a de raison aucuneCar si cet honnête homme avait le ventre creuxIl serait j’en suis sûr beaucoup moins scrupuleuxLa probité Messieurs d’un mot je vous désarmeC’est surtout entre nous la crainte des gendarmesEt si vous étiez vous sûrs de l’impunité *Vous seriez j’en suis sûr les premiers à volerLe meilleur d’entre nous ne peut juger les autresTel qui se croit parfait n’est qu’un vilain apôtreEt je prétends que la première inquiétude *Messieurs les magistrats est d’abord de jugerQui blâme son prochain ne se voit pas lui-mêmeEt lorsque d’un arrêt vous rédigez le thèmeJuges, greffiers, jurés, procureurs générauxEn pesez-vous toujours les bienfaits et les mauxLe métier de bourreau peut ne pas âtre propreMais celui d’assassin est cent fois plus malpropreCar la peine de mort quand vous la prononcezEst un assassinat légal préméditéCe n’est plus maintenant le temps des anciens âgesNous ne pouvons agir comme font les sauvagesEt pour différencier le bien d’avec le malIl n’est pas pour cela besoin de tribunalQuand on ne verra plus ni luxe ni misèreLes criminels alors n’auront plus rien à faireLa vie étant un droit incontestablementEt chacun par ce fait à vivre s’acharnantIl faut bien cependant avoir quelque logiqueRegardons s’il vous plaît le côté juridiqueVous ne pouvez Messieurs croire j’en suis certainQue ce soit par plaisir qu’on se fasse assassinAvocats qui parlez au banc de la défenseSans juges plus besoin de plaider sans conscienceCar le thème aujourd’hui que vous aurez plaidéPour un autre demain vous le contredirezLe maquis embrouillé de votre procédureN’est à mon humble avis qu’une indigne impostureEt tous les « attendu » de vos jugements creuxNe servent qu’a ruiner les pauvres malheureuxQuand l’or ne sera plus qu’une vile matièreQuand se transformera la terre tout entièreLorsque le communisme viendra remplacerLa misère qui règne en notre HumanitéQuoique dans le passé vous ayez été jugesNous n’userons jamais de tous vos subterfugesOubliant tout le mal que vous avez causéNous ne songerons pas alors à vous blâmerLa justice sera pour tout égalitairePuisqu’on ne verra plus richesse ni misère !!!… …Ceci c’est le bonheur de tout le genre humainOn nous traite de fous mais peut être demainNous verrons abolir ce règne de torturesEt le code et la loi tomber en pourriture.