Liminaire
Il car malaisé d’écrire une bonne chanson. Le test en est sévère qui exige que paroles et chant confondus aient une. résonance à la fois populaire et nuancée. La difficulté est grande lorsque le parolier n’est pas son propre mélodiste puisqu’une chanson ne vaut que par le prolongement musical de paroles très simples qui disent et redisent des choses qui sont éternelles à force d’être quotidiennes.
S’étonnera-t-on que les très bonnes chansons soient signées d’un Musset ou d’un Verlaine et que Verlaine soit trahi per Debussy ? Il a — m’a-t-on dit — préféré à tonte autre musique celle que Lancel, simple accompagnateur montmartrois. écrivit pour Le Chant de la Pluie. Il me plais que cette préférence situe la chanson dans son esthétique particulière.
C’est dans cet esprit, hors les modes et les snobismes, qu’avec Germaine Bontemps, en accord de mot à mot, nous avons, il y a longtemps déjà, composé ces Paganes pour notre dilection. Aline Aurouet, qui les vit naître une une à une, a voulu que son dessin chantât à l’unisson de son amie disparue. Ainsi ce recueil est-il moins un ouvrage que l’ « Album du Souvenir ».
Ch.-A. B.
Contient :
- « Liminaire »
- « Le Bois-des-Belles » (Au poète Alice Mignon.)
- « Chanson burgonde » (Au professeur Maurice Mignon.)
- « Marine »
- « Vagabond » (Au peintre Germain Delatousche.)
- « La Romance du soir »
- « Autrefois »
- « Gitane » (Au poète Henry de Madaillan.)
- « L’Usurier »
- « Idylle en montagne »
- « La Vache enragée » (À la mémoire de Maurice Hallé et de Roger Toziny.)
- « La Trompeuse » (Au poète Henri Chassin.)
- « La Chanson du roulier » (Au chansonnier Bernard Salmon.)
- « La Pécore »
- « Le Péché originel » (Au poète André Lo Celso.)
- « Coucou »
- « La Dragonne » (Au chansonnier Jean-Pierre Louvat.)
- « Gymnique » (À Kienné de Mongeot.)
- « Vacances » (Pour G. B. et A. A.) [Pour Germaine Bontemps et Aline Aurouet.]
- « La Moqueuse »
- « Aventure »
- « Les Mers du Sud » (À Tino et à Roland Bontemps.)