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Vive la commune !

Châtelain, Eugène


Texte : Eugène Châtelain (≤ 1876). Air : « La Bonne aventure, ô gué ! » (= air « Si le roi m’avait donné », ca 1550).


Je n’aime point les méchants,
Ni les bastonnades ;
Mais j’aime tous les enfants,
Pour mes camarades.
Lorsque je joue avec eux,
Nous chantons le coeur joyeux :
Vive la Commune !
Enfants,
Vive la Commune !
 
La Commune, savez-vous,
Petits téméraires,
Ce que c’est ? Écoutez-tous
C’est de vivre en frères.
Et lorsque nous serons grands
Nous combattrons les tyrans.
Vive la Commune !
Enfants,
Vive la Commune !
 
Quand les temps seront venus,
Aucune famille
N’aura plus d’enfants pieds-nus
Traînant la guenille.
Tout Je monde aura du pain,
Du travail et du bon vin.
Vive la Commune !
Enfants.
Vive la Commune !

Paru aussi in : L’Ami de peuple (circa 1875-1876)

Paru aussi in : le Bulletin de la fédération jurassienne de l’Association internationale des Travailleurs, 5e année, nº 11 (12 mars 1876) :
L’Ami du Peuple a publié, sous la signature E. C., une petite chanson destinée aux enfants communards. « Trop longtemps, dit l’auteur, le peuple a bercé ses enfants avec des refrains d’autrefois. Les enfants communards ne doivent plus répéter ces vieilleries, qui ont pu paraître naïves ; mais qui ne façonnent aucunement l’esprit, telles que Malb’rough s’en va-t-en guerre, Cadet Rousselle, la Bonne Aventure, et tant d’autres.
« Malb’rough servit à bercer des rois. Cadet Rousselle est presque un chant de lupanar, et la Bonne Aventure est par trop enfantine. Cependant l’auteur de Vive la Commune a voulu conserver l’air de la Bonne Aventure, parce qu’il est facile à retenir pour les enfants. »
Tons les couplets de cette nouvelle chanson ne nous paraissent pas également bien réussis. Cependant nous en reproduisons trois qui, sauf une ou deux expressions, nous semblent satisfaire aux conditions d’une chanson populaire et enfantine.

Paru aussi in : Châtelain, Eugène. — Les Exilés de 1871 : poésies, fables, chansons… / préf. Achille Le Roy. — Paris : Patay, 1886. — 324 p. ; in16°