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Le Chant du peuple : marche

Fougeray, Auguste


Texte d’Auguste Fougeray (≤1905). Musique Charles Louvet.


Aux camarades de L’Églantine

Vous tous qui regardez la grève
D’un œil mauvais ou dédaigneux,
Songez que travailler sans trêve est le seul lot du malheureux !…
Et s’il réclame un bon salaire
Lui permettant d’avoir du pain,
C’est le devoir du prolétaire
Qui ne veut pas tendre la main !…
 
(Refrain)
Riches, heureux du monde,
Sybarites, puissants,
Du peuple la voix gronde.
Respectez ses accents !…
Riches, heureux du monde,
Sybarites puissants,
Du peuple la voix gronde.
Respectez, respectez ses accents !…
 
2
Tous ceux dont la bonté factice
Pressure les déshérités
Refusent même la justice
Aux travailleurs, aux exploités !…
Provocateurs de la querelle,
Oui, le peuple est las, à la fin,
De votre infamante tutelle
Qui le laisse mourir de faim !
 
refrain
 
3
Au lien de prendre notre cause
Ou d’en aimer le noble but,
Pour vous l’ouvrier c’est la chose
Qu’on use et qu’on jette au rebut !…
Assez de misère et de larmes ;
Nous voulons un peu de bonheur :
Les droits de l’homme sont nos armes
Si le travail est notre honneur !…
 
refrain

Parue aussi dans : La Chanson ouvrière : édition trimestrielle des œuvres des poètes et chansonniers du prolétariat (1905-1905), nº 2 (1905, juin) ; avec l’indication : « Chantée par Georges Humbert et Marcel Thoreux ».