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Bonhomme en sa maison

Pottier, Eugène


Texte d’Eugène Pottier. Musique de Pierre Forest.


Refrain
Jacques bonhomme,
Triple oison,
Tu n’es pas maître en ta maison
Quand nous y sommes.
 
Une bande de chenapans
Envahit son humble habitacle,
Chacun d’eux vit à ses dépens
Le rudoyant fort s’il renâcle.
 
refrain
 
L’un d’eux, nommé Monsieur Milliard,
Lui rafle moissons et cuvées
Et sans payer un rouge liard
L’oblige à faire ses corvées.
 
refrain
 
Un autre, noir comme un corbeau,
L’œil béat, la face vermeille,
Lui dépeint sa misère en beau
Et lui vend le ciel en bouteille.
 
refrain
 
Un autre, au mufle d’argousin,
Qui semble un dogue prêt à mordre
Provoquant exprès du bousin
À coups de trique remet l’ordre.
 
refrain
 
Un autre, juge fort humain,
Couvrant les larcins de la bande,
Nous prouve clair, le code en main,
Que les volés payent l’amende.
 
refrain
 
Que fit Jacques.
Il joua gros jeu,
Et las, d’inutiles batailles,
À la bicoque il mit le feu
Et rôtit toutes ces canailles.
 
refrain

« Bonhomme en sa maison » texte d’Eugène Pottier ; musique de P. Forest.
Tiré de : Les Chants du peuple. Série nouvelle ; nº 1. — Paris : Temps nouveaux, [ca 1902]. — N.p.

Paru aussi dans : Pottier, Eugène. — Chants révolutionnaires. — Paris : Dentu, 1887 (p. 105-106).

Paru aussi in : Les Chants du peuple. — Paris : [P. Delesalle] aux bureaux des Temps nouveaux [puis] La Publication sociale. — nº 11 [1902, juil.].

Paru aussi in : Les Chants du peuple. Série nouvelle ; nº 1. — Paris : Temps nouveaux, [ca 1902]. — N.p.

Paru aussi in : Chansonnier de la révolution. — Genève : Le Réveil socialiste-anarchiste, 1902 (p. 89-90).

Paru aussi dans : Pottier, Eugène. Brochon, Pierre (éd.). — Œuvres complètes. — Paris [France] : Maspero, 1966 (p. 179).