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La Chanson du linceul, goualante des tisserands

Vaucaire, Maurice


Ou « Chant des tisserands ». Texte et musique de Maurice Vaucaire (1893) d’après le poème « Les Tisserands de Silésie » d’Heinrich Heine.

L’air de la chanson sera repris par Gaston Couté pour « La Chanson des silos » (1910).


C’est nous qu’on appell’ la canaille,
Nous somm’s à bout, nous sommes fourbus,
Nous crevons, nous n’en pouvons plus,
Vaut mieux que not’ carcasse s’en aille !
Avec nos fill’s et nos garçons,
C’est not’ linceul que nous tissons !
 
C’est not’ linceul (bis)
Que nous tissons !
 
A bas l’patron et la patrie
Qui nous tiennent sous les barreaux !
Les contre-maîtr’s sont nos bourreaux.
Faut pas qu’on souffre ni qu’on crie !
Avec nos filles et nos garçons,
C’est leur linceul que nous tissons !
 
C’est not’ linceul (bis)
Que nous tissons !
 
Votre armée est notre ennemie,
Les sergents en sont les géôliers ;
Nous tisserons sur nos métiers
Ton linceul, ô vieille patrie !
Avec nos filles et nos garçons,
C’est ton linceul que nous tissons !
 
C’est not’ linceul (bis)
Que nous tissons !
« La Chanson du linceul, goualante des tisserands » (1893) de Maurice Vaucaire

Voir aussi : Wikipedia

Paru aussi dans : La Révolte : organe communiste-anarchiste. — Paris : 1887-1894. — Année 6, suppl. litt. au nº 38 (3 juin 1893)

Paru aussi dans Le Père Peinard, le nº 224 (2 juillet 1893).

Paru aussi dans l’[Almanach du Père Peinard pour 1899 - an 107, avec musique, p. 34-35.

Paru aussi dans : Les Chants du peuple. — Paris : [P. Delesalle] aux bureaux des Temps nouveaux [puis] La Publication sociale. — nº 6 [1900, sept.].

Paru aussi dans : Les Chants du peuple. Série nouvelle ; nº 1. — Paris : Temps nouveaux, [ca 1902]. — N.p.

Paru aussi dans : Chansonnier de la révolution. — Genève : Le Réveil socialiste-anarchiste, 1902 (p. 64).