1Misérables vaincus de la mêlée humaine,Parias des cités, des hameaux et des bourgs,Ouvriers, paysans, serviteurs, gens de peine,Aux labeurs sans profits condamnés sans recours.Nous avons un drapeau troué par les mitrailles,Teint dans mille combats du sang des travailleurs.Devenons une armée et livrons des batailles !Quand nous donnerons tous, nous serons les vainqueurs.(refrain)Nous sommes le tronc, l’écorceDe l’arbre de l’humanité ;Nous sommes sa sève et sa force,Sa rouge fleur, l’égalité.2Producteurs méprisés des richesses du monde,À la peine toujours et jamais à l’honneur.Manquant même de pain qui grâce à nous abonde,Travailleurs, affirmons notre droit au bonheur !Levons-nous, compagnons, multitude asservie !Rassemblons les faisceaux de nos groupes disjoints.Nous voulons notre place au banquet de la vie,Nous voulons notre part égale à nos besoins.refrain3Nous voulons labourer, couper les blés et l’orge,Battre en grange et porter tous les grains au moulin,Travailler sous la terre, à l’usine, à la forge,Bâtir, coudre et tisser le coton et le lin.Mais aussi nous voulons jouir de nos récoltes,Librement entre égaux, sans nous forcer la mainEt puisqu’on nous accule aux sanglantes révoltes,Nous voulons vers le droit nous tailler un chemin.refrain
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Que voulons-nous ?
anonyme
Texte anonyme (≤1894).
Paru aussi in : Le Plébéien (1894-1895), nº 1 (1er avril 1894).